Le SGG vu de l'intérieur : Un organigramme en cours d'adoption

Le SGG vu de l'intérieur : Un organigramme en cours d'adoption

Publié le : - Auteur : L'Economiste

Le Secrétariat général du gouvernement tourne la page.
Nommé en août 2008, Driss Dahak s’est attelé à revoir de fond en comble l’organisation de son ministère. Le nouveau SGG succède donc à l’énigmatique feu Abdessadek Rabiah (1945-2008). Ce dernier, diplômé du barreau de Bordeaux, a «géré» pendant 15 ans cette institution au poids politique indéniable.
Premier pas, le toilettage de l’organigramme pour le mettre en phase avec l’évolution du pays et des missions du SGG. Ce changement est au cœur du plan d’action 2010 présenté par Dahak novembre dernier au Parlement (voir p. 4). Cette réforme induit aussi une ouverture et une modernisation. Car la Maison a pendant longtemps trimballé une image terne.
L’organigramme a déjà reçu le 17 janvier dernier l’aval du Conseil de gouvernement que préside la Primature. Future étape, validation par le Conseil des ministres présidé par le Souverain.
La création d’un secrétariat général au SGG est la pierre angulaire du nouvel organigramme. Ce n’est qu’un retour à la normale puisque tous les ministères ont en un. C’est Abdelhamid Hajji El Azizi, 40 ans de service, qui «tient le rang de secrétaire général». Cet ancien lauréat de l’Ecole nationale d’administration publique de Rabat et de Paris est le vétéran du SGG. Une mémoire si précieuse qu’un de ses jeunes collègues a proposé, par admiration, de «le cloner». Âgé de 72 ans, Hajji est aussi un ancien rédacteur du Juris classeur marocain et dirige actuellement l’Inspection générale des services administratifs. Une sorte de brigade avec un statut très spécial: ses agents «à la différence des autres inspecteurs ont une compétence à la fois verticale et horizontale. Ils exercent un contrôle supérieur de fonctionnement de l’ensemble des administrations publiques», selon une note de présentation.
L’Inspection dresse des rapports confidentiels. C’est ce qu’on déduit puisque le bilan 2009 du SGG n’y fait aucune référence! Or l’activité détaillée de toutes les autres directions (Etudes législatives, Professions réglementées…) et même du cabinet ministériel sont relatées.
Actuellement, l’Inspection chapeaute aussi bien la Commission des marchés que la Direction des études législatives. Pour la première, c’est Mohammed Nabaoui, diplômé également de l’ENA en 1979, qui assure le secrétariat permanent. Le futur organigramme changera partiellement cet agencement. Puisque seule la direction des Etudes législatives ne sera plus rattachée à l’Inspection générale. Et verra par la même occasion sa dénomination changée (Direction générale) et ses compétences plus garnies.
En effet, trois nouvelles directions dépendront d’elle: Législation et réglementation, Etudes et recherches juridiques, puis Traduction, archivage et documentation.
Pour la dernière entité, il s’agit surtout d’une promotion statutaire. Dans l’ancien organigramme, la direction Traduction était un simple service.
Le SGG se charge de la traduction du Bulletin officiel: 800.000 exemplaires publiés en 2009. A part les 4 éditions en arabe, il y a celle en français et les textes en lengues étrangères des accords internationaux. Cette mutation tient peut-être aussi au fait que le secrétaire général du gouvernement voue une passion pour les langues. Driss Dahak est un polyglotte. Son CV mentionne qu’il parle cinq langues: arabe, français, anglais, espagnol et allemand.
Divisé en deux. Telle est la destinée de la direction des Associations et professions réglementées dans le nouvel organigramme. Abdelilah Fountir, un «quadra» docteur en droit, la gère parallèlement à la direction des Affaires générales.

Faiçal FAQUIHI 

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