Le ministre de la Jeunesse et des Sports, Rachid Talbi Alami, a déclaré que « ce projet a subi des amendements qui s’inscrivent dans l’harmonisation de ce texte avec la convention internationale contre le dopage dans le sport, adoptée par l’UNESCO et le code mondial antidopage ».
Et de préciser que « le texte ambitionne de prévenir et de lutter contre le dopage dans le domaine sportif, préserver la santé des sportifs et éviter les pratiques portant atteinte à la déontologie du sport et sa valeur morale ». La création de l’Agence marocaine antidopage fera ainsi suite à cette logique, a indiqué le ministre.
Une décision saluée par le Dr. Mohammed Majidi, président de l’Organisation régionale antidopage Afrique – zone I (ORAD). Dans une déclaration au HuffPost Maroc, ce dernier se réjouit de la bonne nouvelle, « car on attendait cette adoption depuis 2008, année d’introduction du projet de loi dans le circuit ». Le Maroc avait en effet été épinglé à plusieurs reprises par les instances internationales du sport au sujet de son programme antidopage jugé insuffisant.
Un projet de loi examiné en 2016 par le gouvernement
La loi adoptée, hier, par la première chambre du parlement avait été discutée l’été dernier, quelques semaines avant les Jeux olympiques de Rio, par le gouvernement d’Abdelilah Benkirane. L’ancien chef du gouvernement avait alors décidé de se saisir du problème.
Le projet de loi comprenait notamment « des dispositions relatives à l’interdiction de l’usage des produits dopants pendant ou en dehors des compétitions et manifestations sportives organisées ou autorisées par les fédérations compétentes », avait indiqué l’ancien ministre de la Jeunesse et des Sports Lahcen Sekkouri, ajoutant que ce texte détermine les actions constituant une infraction aux règles antidopage.
De même, ce texte prévoit la création de l’Agence marocaine antidopage qui sera chargée d’élaborer et d’exécuter le plan d’actions annuel de contrôle des produits dopants. Elle aura aussi, pour mission, de coordonner l’action de prévention et d’aide aux administrations, fédérations, associations et sociétés sportives dans la prise des mesures nécessaires dans la lutte contre le dopage.
L’athlétisme marocain entaché par les scandales
Le milieu de l’athlétisme marocain a été entaché à plusieurs reprises par des cas de dopage qui ont défrayé la chronique. En octobre 2016, le marathonien marocain Abderrahime Bouramdane avait été suspendu deux ans, suite à un contrôle antidopage. L’IAAF avait révélé des anomalies dans le passeport biologique – document qui relève les résultats de contrôles antidopage – de l’athlète, qui aurait « utilisé ou tenté d’utiliser des substances ou méthodes interdites ».
En décembre 2014, le quotidien britannique The Telegraph révélait que dix athlètes marocains avaient fourni des tests sanguins « douteux », lors de contrôles antidopage. Lors des jeux olympiques de Londres en 2012, trois athlètes marocains, Mariem Alaoui Selsouli, Abderrahim Goumri et Amine Laâlou avaient été contrôlés positifs aux tests de dopage et exclus de la compétition.
Pour en savoir plus : http://www.huffpostmaghreb.com/2017/08/02/loi-antidopage-adoptee_n_17654624.html?utm_hp_ref=societe-maroc