Cour des Comptes: Le département de l'Energie dans le collimateur

Cour des Comptes: Le département de l'Energie dans le collimateur

Publié le : - Auteur : L'économiste

La Cour des Comptes, dans son dernier rapport, a évoqué son intérêt pour le département de l’Energie, des Mines et du Développement durable. L’équipe de Driss Jettou veut passer au crible le mode de gestion des établissements sous la tutelle du ministère ainsi que la politique d’efficacité énergétique.
A commencer par l’Office national de l’Electricité et de l’Eau potable (ONEE) qui accueille une mission de contrôle. Une équipe de Jettou est en train de décortiquer plusieurs aspects liés à la production de l’énergie électrique par voie de concession, aux investissements destinés à la réalisation des centrales électriques ainsi qu’aux finances de l’Office. «Cette mission est actuellement dans ses phases finales. Le rapport sera publié une fois la procédure contradictoire avec l’Office achevée» avait annoncé Jettou, lors de la présentation du dernier rapport.
Le choix du timing de ce contrôle n’est pas fortuit. Il coïncide avec la mise en œuvre du contrat-programme signé entre l’Etat et l’Office, dans un contexte de difficultés en termes de financement. En parallèle, il y a eu le lancement de l’opération de la transition énergétique qui donne la priorité à la production des énergies renouvelables dont la compétence a été transférée à l’agence Masen. D’ailleurs, ce transfert de compétences se traduit par l’émergence ou la reconfiguration de nouvelles missions de l’Office en matière de production, lit-on dans le rapport.
En plus de l’ONEE, la Société des Investissements énergétiques (SIE) et L’Agence marocaine de l’Efficacité énergétique (AMEE) seront visées prochainement par des missions de contrôle et d’audit. Et pour boucler la boucle, la Cour des Comptes envisage d’évaluer la réalisation des objectifs définis par la stratégie de l’efficacité énergétique visant l’économie des ressources afin d’assurer leur préservation et la rationalisation de leur consommation.
Les modes de gestion et de gouvernance établis pour la mise en œuvre des projets, programmes et procédures, ainsi que le cadre juridique, institutionnel et financier et les impacts sociaux, économiques et environnementaux attendus de cette stratégie seront également examinés.
Les conclusions relatives à ces différents aspects feront l’objet d’un rapport final détaillé comprenant un diagnostic ainsi que des propositions de réforme.
Par Nadia DREF
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