Arbitrage/Exequatur: compétence exclusive de la juridiction commerciale même pour les litiges sociaux (cassation)

Arbitrage/Exequatur: compétence exclusive de la juridiction commerciale même pour les litiges sociaux (cassation)

Statuant sur une affaire d’exequatur , un arrêt de la plus haute juridiction du Royaume entérine le principe de compétence exclusive de la présidence de la juridiction de commerce . Tout autre magistrat qui empiète sur cette prérogative se rend coupable d’excès de pouvoir , à une exception prés .

La cour de cassation vient de rendre un important arrêt en matière d’arbitrage qui reconnait au président du tribunal de commerce la compétence exclusive en matière d’exequatur des sentences arbitrales . Y compris dans les litiges sociaux (droit de travail)

La décision date du 07 février 2023. Elle fait suite au recours introduit par EL Hassan Daki , procureur générale près la cour de cassation et président du ministère public . Il s’agit d’une procédure exceptionnelle , permettant à ce haut magistrat de solliciter l’annulation d’une décision d’un juge qui a “outrepassé ses pouvoirs”…

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Charte de l’investissement : les détails des arrêtés

Il manquait au dispositif principal de soutien à l’investissement quelques arrêtés du chef du gouvernement pour qu’il soit opérationnel. Ils ont été signés par Aziz Akhannouch cette semaine. En voici les détails.

Le premier décret d’application de la loi-cadre portant Charte de l’investissement a été dévoilé fin janvier, donnant aux investisseurs de la visibilité sur les différentes primes auxquelles ils peuvent prétendre.

Il restait néanmoins quelques aspects à préciser, comme le minimum de création d’emplois pour prétendre au dispositif, le classement des provinces par catégorie, ou encore ce que le gouvernement considère comme un métier d’avenir ou à fort contenu technologique, entre autres.

Ces différents critères devaient faire l’objet d’arrêtés du chef du gouvernement. Ils viennent d’être finalisés et signés par Aziz Akhannouch.

Un minimum de 50 emplois

Le premier arrêté définit le seuil minimum d’emplois à créer pour prétendre aux subventions à l’investissement. Ce seuil est d’au moins cinquante (50) emplois permanents.

En effet, le décret définit deux critères d’éligibilité liés au nombre d’emplois et/ou au montant investi. Les projets générant 150 emplois stables au minimum, sans précision de seuil concernant le montant investi, sont directement éligibles.

A défaut, le projet devra justifier d’un investissement supérieur ou égal à 50 MDH et d’un nombre d’emplois situé entre 50 et 149.

Les taux d’intégration locale

Le décret accorde une prime à l’investissement de 3% pour les projets justifiant un minimum de taux d’intégration locale.

Le deuxième arrêté du chef du gouvernement précise ces seuils comme suit :

20% pour les projets d’investissement réalisés dans les secteurs de l’industrie agro-alimentaire, de l’industrie pharmaceutique ou de l’industrie des fournitures médicales ;

40% pour les projets d’investissement réalisés dans d’autres activités industrielles.

L’arrêté définit “l’activité industrielle” comme “toute activité dans laquelle un procédé de fabrication ou de transformation est mis en œuvre à l’aide d’équipements ou d’équipements industriels”.

Pour ce qui est du taux d’intégration locale, il est défini comme “le niveau de participation des fournisseurs établis au Maroc à l’activité productive de l’investisseur”.

Le taux d’intégration locale est calculé selon la formule suivante :

(Achats domestiques + valeur ajoutée + marge brute) / chiffre d’affaires

Les “Achats domestiques” est une expression qui englobe tous les achats effectués par l’investisseur auprès defournisseurs établis au Maroc.

Les “fournisseurs établis au Maroc” concernent tout fournisseur qui exerce des activités industrielles au Maroc.

Ce qu’est un investissement durable

Le caractère durable d’un projet d’investissement peut permettre à l’investisseur de bénéficier de 3% de prime à l’investissement. Mais qu’est-ce que l’on considère comme un projet d’investissement durable ?

L’arrêté du chef du gouvernement apporte la réponse.

Le projet doit obligatoirement justifier trois critères. Celui relatif à l’économie d’eau est obligatoire : l’utilisation d’eau non conventionnelle telle que l’eau recyclée, les eaux usées traitées ou l’eau dessalée et la mise en place d’un système d’économie d’eau.

L’investisseur peut ensuite justifier deux des critères suivants :

– consommation d’énergies renouvelables ;

– mise en place de systèmes d’efficacité énergétique ;

– mise en place d’un système de traitement des déchets ;

– développement de programmes sociaux contraignants en termes de responsabilité sociale.

En relation avec le foncier

La valeur du foncier dans le montant de l’investissement fait l’objet d’un traitement particulier pour définir le montant de l’investissement primable, selon si ce foncier est public ou privé, une propriété ou une location.

Dans ce dernier cas, l’arrêté fixe “à sept ans, la durée maximale de location ou de bail avec option d’achat ou d’occupation temporaire, qui est prise en compte pour le calcul du prix du foncier privé ou le prix du confier public”.

La liste des métiers d’avenir, à fort contenu technologique ou montée en gamme

Le décret accorde 3% de prime lorsque les projets d’investissement sont réalisés dans des secteurs d’avenir ou technologique, ou faisant l’objet d’une montée en gamme d’une activité.

Un critère que l’arrêté du chef du gouvernement détaille par secteur.

Les métiers d’avenir concernent :

>> Technologies numériques et secteur numérique :

  • Biotechnologie
  • Cybersécurité
  • Blockchain
  • Cloud computing et data center
  • Domotique
  • Equipements et infrastructures de transport de nouvelle génération (5G, 6G, etc.)
  • Intelligence artificielle et Big data
  • Jeux vidéo
  • Objets connectés (IOT)
  • Nanotechnologie
  • Technologies modernes pour l’efficacité énergétique et de l’eau
  • Technologies au service de l’agriculture (agritech)
  • Technologies au service de la santé (healthtech)
  • Technologies au service de l’industrie (industrie 4.0)
  • Technologies au service de l’éducation (edtech)
  • Technologies au service de la finance (fintech)
  • Technologies au service du management numérique (govtech)
  • Technologies de réalité virtuelle / réalité augmentée

>> Industrie pharmaceutique : transformation du cannabis à des fins médicales, pharmaceutiques et industrielles.

>> Industrie des énergies renouvelables : installations de production et de stockage d’énergie renouvelable.

>> Industrie maritime : construction et entretien de navires.

>> Mobilité :

  • mobilité autonome
  • mobilité électrique
  • transport ferroviaire et maritime

>> Autres secteurs :

  • Semi-conducteurs (EMS) et composants associés
  • Bornes de recharge et composants associés
  • Compteurs intelligents
  • Electronique de puissance
  • Fabrication additive (impression 3D)
  • Fabrication d’appareils techniques et intelligents
  • Industrie robotique

Activités pouvant faire l’objet d’une montée en gamme :

>> Industrie automobile :

  • Fabrication de pièces détachées et de composants pour moteurs thermiques et électriques
  • Fabrication de pièces de rechange et composants pour véhicules lourds
  • Fabrication de pneumatiques

>> Industrie aéronautique :

  • Fabrication d’équipements auxiliaires et de produits aérospatiaux
  • Fabrication de pièces et composants de moteurs d’avions
  • Maintenance et démontage d’avions

>> Industrie agricole :

  • Alimentation animale
  • Nourriture pour bébés
  • Compléments alimentaires
  • Fabrication de produits alimentaires “sains”
  • Plats cuisinés
  • Fabrication d’équipements d’irrigation à pivot
  • Développement d’outils numériques d’exploitation agricole

>> Industries diversifiées :

  • Fabrication de moules
  • Développement de matériaux composites

>> Industrie maritime : démantèlement des navires.

>> Industrie pharmaceutique :

  • Industrie des dispositifs médicaux
  • Fabrication de médicaments, de vaccins et de principes actifs
  • Transformation de plantes aromatiques et médicinales
  • Valorisation de la biomasse algale à des fins cosmétiques ou thérapeutiques

>>  Secteur minier :

  • Valoriser les ressources minérales par la production de dérivés à haute valeur ajoutée
  • Valorisation des coproduits du phosphate.

>> Transition énergétique : fabrication d’équipements de dessalement d’eau de mer.

>> Industrie du textile et du cuir :

  • Tissu technique
  • Cuir technique

Les provinces : la liste sera publiée ultérieurement

L’arrêté qui vise à classer les préfectures et provinces dans les deux catégories permettant de bénéficier de primes territoriales à l’investissement équivalentes à 10% ou 15% a également signé. La liste sera diffusée ultérieurement.

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Le SGG et les députés veulent améliorer la production des lois

Le secrétariat général du gouvernement (SGG) et la Commission de la justice, de la législation et des droits de l’Homme à la Chambre des représentants se sont mis autour de la table pour débattre de la production des lois. Rencontre qui a eu lieu mardi dans un cadre non officiel afin d’échanger de manière plus ouverte. Ce qui a débouché sur de multiples recommandations.

Faire une évaluation des lois en vigueur et voir à quel point ces textes répondent aux attentes de la société. Examiner les propositions de loi et agir pour en améliorer la qualité et les mesures à même d’améliorer les initiatives législatives du Parlement. Arriver à plus de qualité et plus de célérité en matière de production législative tout en dépassant les contraintes actuelles en la matière. Ce sont là quelques-uns des objectifs exprimés, mardi, par Mohamed Hajoui, secrétaire général de gouvernement (SGG) et Mohamed Fadili, président de la Commission de la justice, de la législation et des droits de l’Homme à la Chambre des représentants.

En effet, le SGG et les députés membres de cette commission se sont mis autour de la même table (réunion en dehors de l’instance parlementaire, dans les locaux du SGG) pour échanger autour du thème «Légistique et législation marocaine, entre l’élaboration et la mise en œuvre». Unanimes concernant la définition du terme légistique, ils ont admis qu’il s’agit de l’ensemble des règles, principes et méthodes utiles à la conception et à la rédaction des textes législatifs et réglementaires, visant, du point de vue de la forme et du fond, à assurer la cohérence et l’efficacité de ceux-ci. Les deux parties représentées par le secrétaire général du gouvernement – accompagné des directeurs et cadres de son département – et les parlementaires actifs au sein de la Commission permanente de la justice ont relevé, chacun selon son environnement de travail, les problèmes, les contraintes et les ajustements à apporter ainsi que les améliorations à défendre à cette fin…

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Le gouvernement boucle l’arsenal juridique de soutien à l’investissement

Le gouvernement boucle l’arsenal juridique de son dispositif principal de soutien à l’investissement. Le Chef du gouvernement a paraphé les textes fixant ses modalités de déploiement.

Le Chef du gouvernementAziz Akhannouch a apposé sa signature sur les arrêtés relatifs à la mise en œuvre du dispositif principal de soutien à l’investissement. Le gouvernement aura ainsi édicté l’ensemble des textes réglementaires relatifs à la mise en œuvre du dispositif principal de soutien à l’investissement et du dispositif de soutien spécifique applicable aux projets d’investissement à caractère stratégique, objets du décret 2.23.1 adopté par le conseil du gouvernement en date du 26 janvier 2023 et publié au bulletin officiel en date du 23 février 2023.

Ces arrêtés s’inscrivent dans le cadre du respect par le gouvernement des dispositions de l’article 40 de la nouvelle charte de l’investissement, qui stipule que « l’Etat s’engage à édicter les textes nécessaires à la mise en œuvre du dispositif de soutien principal et du dispositif de soutien spécifique applicable aux projets d’investissement à caractère stratégique, dans un délai n’excédant pas trois (3) mois à compter de la date de la publication de la loi-cadre au bulletin officiel »…

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Le décret relatif à l’interopérabilité et l’échange de données entre administrations sera prêt fin avril

Le chef du gouvernement, Aziz Akhannouch, appelle à l’accélération de la préparation du décret relatif à l’interopérabilité et l’échange des données et des documents entre les administrations pour une adoption d’ici fin avril.

Lors du Conseil de gouvernement, tenu ce jeudi 02 mars 2023, Aziz Akhannouch a appelé à l’accélération de la préparation du décret relatif à l’interopérabilité et l’échange des données et des documents entre les administrations, et ce dans le cadre de la mise en œuvre des dispositions de la loi 55.19 relative à la simplification des procédures et des démarches administratives.

Ce décret permettra au citoyen de déposer une demande d’obtention d’un document administratif à une seule administration, et cette dernière se chargera de la coordination avec les autres administrations, ainsi que la digitalisation des décisions administratives nécessaires, tels que les certificats de naissance, les certificats de décès et les autorisations d’habitat et de construction…

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Le projet de loi sur la procédure civile au menu du Conseil de gouvernement

Un Conseil de gouvernement se réunira, jeudi sous la présidence du Chef du gouvernement, Aziz Akhannouch.

Au début de ses travaux, le Conseil examinera un projet de loi relatif à la procédure civile, indique lundi un communiqué du département du Chef du gouvernement.

Le Conseil examinera par la suite un projet de décret portant loi relatif à la dissolution de l’Agence Millennium Challenge Account-Morocco et sa liquidation, avant d’achever ses travaux par l’examen de propositions de nomination à de hautes fonctions conformément aux dispositions de l’article 92 de la Constitution.

Le gouvernement tiendra, à l’issue des travaux du Conseil, une réunion dédiée à l’examen de certaines propositions de lois, conclut le communiqué.

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Investissement:Trois projets de décrets relatifs aux décisions administratives adoptés

Trois projets de décrets visant à fluidifier les décisions administratives portant sur la délimitation de leur liste , sur celles dont le traitement nécessite la prolongation du délai légal de leur obtention et celles pour lesquels le silence de l’administration , après la fin du délai fixé pour le traitement des dossiers , vaut acceptation , ont été approuvés par le conseil de gouvernement.

Le conseil du gouvernement, réuni jeudi, a adopté trois projets de décrets relatifs aux décisions administratives , présentés par la ministre déléguée chargée de la Transition numérique et de la réforme administrative, Ghita Mezzour…

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La CNSS informe les prestataires de l’application de la retenue à la source

Dans le cadre de la mise en œuvre des dispositions de la loi de finances n°50-22 pour l’année budgétaire 2023 , relatives à la retenue à la source sur les rémunérations allouées à des tiers et tenant compte de la publication de la note circulaire N°733 la Caisse Nationale de La Sécurité Sociale (CNSS) informe les prestataires de soins concernés par cette mesure que «  le prélèvement sera opéré…

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La DGI obtient l’exclusivité du recouvrement de la taxe professionnelle

Le ministère des Finances a désigné la Direction générale des impôts comme seul organe étatique habilité à recouvrer les impôts. La Trésorerie générale du Royaume aura toujours sous sa charge les créances fiscales accumulées en 2022 et avant.

C’est à partir de ce mercredi 1er mars que cette nouvelle prérogative liée au recouvrement des créances fiscales professionnelles va entrer en application…

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